Entre mars et juillet 2016, Synthèse Élevage a réalisé, chez plusieurs éleveurs, des contrôles de nettoyage-désinfection, suite à l’application du SPECTRAGEN® lors des vides sanitaires. Nous avons ainsi pu évaluer l’intérêt de différents critères sur le terrain dans les 18 élevages :
• Utilisation ou non d’un détergent,
• Matériel d’application et son réglage,
• Quantité de SPECTRAGEN® utilisée,
• Codification des résultats par site de prélèvement et par salle,
• Cohérence entre la méthode d’analyse bactériologique en laboratoire et le test rapide en élevage (ATP-métrie).
Les contrôles ont été réalisés dans 14 salles de maternité, 3 salles de post- sevrage et 2 salles d’engraissement.
Utiliser un détergent : toujours validé
Dans nos essais, nous constatons que les éleveurs qui utilisent un détergent ont tendance à avoir une meilleure qualité de la désinfection : C’est le cas pour 80 % des éleveurs qui utilisent un détergent contre 65 % qui n’en utilisent pas. Il faut également noter que l’usage d’un détergent permet aussi :
• Une économie d’eau lors du lavage,
• Une économie du temps de lavage,
• Un meilleur rendu : moins de traces de déjections après désinfection.
Choix du matériel et du réglage
Nous observons une meilleure efficacité de la désinfection quand le SPECTRAGEN® est appliqué avec une lance mousse, en comparaison avec un système de chariot à mousse. Le réglage de la molette de la lance mousse ne semble pas être déterminant : lors des contrôles, il y avait 8 éleveurs sur 14 avec une molette cassée. Six d’entre eux avec une très bonne qualité de la désinfection de leur bâtiment. Cependant, selon nos recommandations, pour avoir une bonne qualité de mousse, il faut pulvériser avec la molette réglée à 5, valider le débit de pulvérisation de votre matériel et réaliser régulièrement un étalonnage.
Juste dose de désinfectant : réussite et économie
Dans les contrôles, 65 % des éleveurs appliquent le SPECTRAGEN® à la dose recommandée, soit à une concentration de 1 % dans la solution désinfectante appliquée. Quatre d’entre eux réalisent une désinfection à 0,5 %, ce qui garantit une désinfection bactéricide (3 éleveurs avec des bons résultats), mais ne permet d’éliminer tous les virus, notamment le circovirus qui est détruit à une concentration de 0,8 % minimum. Le surdosage ne garantit pas une meilleure désinfection. La qualité de la désinfection dépend également d’une bonne qualité du nettoyage/décapage. Sur le plan économique, c’est du gaspillage et l’impact environnement n’est pas nul.
Ne négliger aucune zone
Les murs supérieurs ne sont pas nettoyés dans 30 % des élevages contrôlés ! Les résultats sur ces zones confirment une charge bactérienne toujours aussi importante. Il favorise la recontamination des zones inférieures (sols, murs) par dépôt de poussières ou par effet de condensation. Par ordre de contamination, on retrouve les mêmes résultats que dans la bibliographie et nos essais précédents : les zones nécessitant le plus d’attention sont en premier lieu les nourrisseurs, les sols, puis les cloisons et les murs.
*Les résultats présentés ne sont que des observations. Pour avoir une véritable tendance, il faudrait que le nombre de contrôles soit plus important.Pour information dans cet article les termes utilisés :
• « Bon » : correspond à un nettoyage désinfection efficace avec une note d’appréciation inférieure à 2 pour les maternités et les post-sevrages, et à 2,5 pour les engraissements.
• « Désinfection à revoir » : correspond à un nettoyage désinfection à revoir avec une note d’appréciation supérieure à 2 pour les maternités et les post-sevrages, et à 2,5 pour les engraissements