Lettre Synthèse Elevage n° 80 / Décembre 2020
EDITO
La santé et le bien-être du porcelet au sevrage
Le retrait du prémélange à base d’oxyde de zinc, prévu en janvier 2021, est déjà effectif sur le marché Français. L’utilisation de la colistine dans l’aliment premier âge est quasiment interdite car sa durée d’utilisation est inférieure à 7 jours. De plus, le recours aux aminosides (apramycine, néomycine) sera bientôt également limité à 7 jours. En conclusion il faut trouver d’autres solutions alternatives aux antibiotiques dans l’aliment pour soigner les diarrhées de sevrage.
Le sevrage reste une étape très délicate pour le porcelet : passage du lait maternel à un aliment solide, séparation de la mère et regroupement avec d’autres porcelets provoquant un stress important. Ces changements peuvent bouleverser le microbiote (flore intestinale) et provoquer une diarrhée. Nous vous proposons un focus complet sur le sevrage en 4 parties, avec un premier article dans cette lettre. Nous aborderons le contexte général et l’intérêt des probiotiques qui donnent des résultats très encourageants.
Le regroupement des porcelets au sevrage, comme la mise en lot de truies ou de charcutiers entraînent des bagarres, des blessures, du stress. L’utilisation de phéromone apaisante (PAP), permet de calmer les animaux et d’éviter les bagarres. Déjà disponible sous forme de blocs diffuseurs, son nouveau mode d’application en pulvérisation sur les animaux permet une action plus rapide et plus efficace. Les derniers résultats obtenus en élevage sont très intéressants et cela peut contribuer également à faciliter le sevrage.
La santé du porcelet en maternité est également un facteur déterminant de la réussite du sevrage. L’utilisation du fer Oral, FERKOFER®, permet d’avoir des porcelets avec un taux d’hémoglobine élevé au sevrage, et d’éviter les injections de fer souvent à l’origine de contaminations des porcelets sous la mère.
L’exposition aux antibiotiques en production porcine a baissé de 45 % depuis 2011 année de référence du plan écoantibiotique. Elle a baissé de 74 % pour les prémélanges utilisés dans l’aliment. Cela va continuer. Notre objectif est de vous accompagner dans cette voix en vous proposant des protocoles pour maîtriser l’hygiène et des programmes nutritionnels pour passer les phases critiques d’élevage.
Bonne lecture
Patrick PUPIN
Dr Vétérinaire - Gérant